Pour tout savoir sur la traduction du breton
En plus de ses villes emblématiques situées à l’extrême Ouest de la France (Brest, Quimper) et sa fameuse Côte de Granit Rose, la Bretagne compte un autre trésor local : la langue bretonne ! Avec environ 200 000 locuteurs actifs recensés récemment dans la région, le breton reste peu utilisé. Mais il suscite bien des interrogations. Découvrez ce qu’il faut savoir sur cette langue régionale et sur la traduction du breton avec quelques expressions essentielles traduites.
Langue bretonne : historique et situation actuelle
Parlé depuis plus de 1 500 ans, le breton est une langue celtique appartenant aux langues brittoniques comme le gallois (Pays de Galles) et le cornique (Cornouailles britanniques) pratiqués au Royaume-Uni.
Tout comme les langues gaéliques (l’écossais et l’irlandais), la langue bretonne est historiquement originaire des îles britanniques.
À l’instar des autres langues vivantes, le breton a évolué au cours des siècles jusqu’à donner naissance à plusieurs dialectes (de Vannes, de Cornouaille, de Trégor…). Il existe peu de différences entre chacun : la principale variante se situe essentiellement dans la prononciation.
Sous l’action des politiques d’unité nationale et d’uniformisation mises en place entre le XIXe et le XXe siècle, la pratique du breton a connu un fort déclin.
En 2011, l’UNESCO la considère comme “langue sérieusement en danger” sur les plus de 6 500 parlées dans le monde. Elle se situe au niveau 2, en sachant que la classification va de 0 (langue éteinte) à 5 (langue utilisée par toutes les générations). Cela signifie que la langue bretonne est essentiellement parlée par les grands-parents, alors que les parents la comprennent, mais ne l’utilisent plus entre eux ni avec leurs enfants.
En 2018, l’institut TMO Régions a réalisé un sondage à la demande Conseil régional de Bretagne. Selon cette étude, 207 000 Bretons parlent la langue bretonne, soit 5,5 % de la population issue des 5 départements de la Bretagne historique. À titre de comparaison, ils étaient plus de 260 000 en 1999, soit 8,5 % de la population bretonne.
Mais ces dernières années, le breton connaît un regain d’intérêt notamment sous l’effet de différentes campagnes de valorisation, de promotion et de sauvegarde menées notamment par l’Office Public de la Langue Bretonne.
Le saviez-vous ? Les locuteurs de la langue bretonne s’appellent les bretonnants ou les brittophones.
Traduire du breton : les différentes solutions
Les outils gratuits
Vous visitez la Bretagne et vous ne comprenez pas une phrase ou un texte en breton sur un panneau ou la devanture d’une boutique ?
Pour obtenir la traduction bretonne d’un terme, vous pouvez utiliser le traducteur automatique gratuit développé par l’Office Public de la Langue Bretonne en partenariat avec Prompsit Language Engineering et l’Université d’Alicante. Il est particulièrement fiable dans ses traductions.
Sinon, vous avez également la possibilité de recourir à un dictionnaire breton français consultable en ligne gratuitement comme :
Généralement, ces outils permettent aussi de faire une traduction français breton.
Bon à savoir : il existe également un ouvrage de référence en la matière : “Le dictionnaire français-breton” de Martial Ménard, dont la première édition a été publiée en 2012 aux Éditions Palantines. Une véritable bible avec ses 50 000 entrées !
Les traducteurs professionnels spécialisés
Mais lorsqu’il s’agit de documents professionnels ou destinés à l’édition (livres sur le patrimoine régional…), rien ne remplace l’expertise d’un traducteur de breton aguerri !
Il en est de même pour des réunions ou conférences où la langue bretonne est de mise (comme celles organisées par le Conseil Culturel de Bretagne et depuis 2022 au Conseil Régional de Bretagne) et qui nécessitent l’intervention d’un interprète expérimenté.
Ces professionnels linguistiques connaissent les spécificités de cette langue régionale riche et sont capables de restituer en français ou en breton toutes les nuances terminologiques exprimées. Une traduction ou une interprétation de qualité, conforme au texte ou à la parole d’origine.
Traduction du breton en français (ou vice versa) : le vocabulaire utile à connaître
Vous savez certainement que Bretagne en breton se dit “breizh”. Mais pour le reste ? Il vous manque les formules de politesse, les expressions courantes…
Voici quelques exemples de traductions français breton ou breton français. Elles pourraient vous servir si vous voulez échanger en langue bretonne avec un Breton pour souhaiter un joyeux anniversaire ou juste dire bonjour !
Si l’envie subite d’apprendre le breton vous prend, la vidéo suivante devrait vous intéresser :
Lexique français breton
Voici les réponses aux principales questions que vous vous posez :
- Comment dire “bonjour” en breton ? Demat
- Comment dire au revoir en breton ? Kenavo
- Comment dire “bonne nuit” ? Noz vat
- Comment dire “je t’aime” en breton ? Da garout a ran
- Comment dire “la maison du bonheur” en breton ? Ti laouen
- Comment dit-on “vie” en breton ? Buhez
Lexique breton français
Voici un panel de quelques expressions ou mots bretons simples traduits en français :
- Degemer mat : bienvenue
- Trugarez : merci
- Mat an traoù ? : ça va bien ?
- Penaos ‘mañ kont ? : comment ça va ?
- Ya : oui
- Nann : non
- Kenavo emberr : à bientôt
- Diwall : attention
- Yec’hed mat” : santé ! (ou À votre santé !)
- Deiz-ha-bloaz laouen : joyeux anniversaire
- Nedeleg laouen : joyeux Noël
- Bloavez mad” : bonne année
- Ty (ou ti) : maison
- Ti-Kêr : mairie
- Traoù mad : bonne chose
- Pors : cour
- Poul : collier (boule)
Bon à savoir : que veut dire “diwan” ? Ce terme breton signifie “germé” ou “sorti de terre”. C’est le nom donné aux écoles bretonnes associatives qui dispensent leur enseignement en breton (écoles diwan).
Même si vous n’êtes pas calé en traduction du breton, vous pourrez désormais prononcer quelques paroles en langue bretonne dans certaines situations. Connaître certaines expressions populaires est suffisant dans un cadre privé. Par contre, dans le milieu professionnel, traduire des contenus français breton (ou inversement) nécessite le recours à des experts de cette langue régionale.