Le métier de traducteur de l’ONU : le guide
Représentant un des premiers employeurs linguistiques au monde, l’Organisation des Nations Unies (ONU) dispose de centaines de spécialistes de langues travaillant pour le département de l’assemblée générale et de la gestion des conférences du secrétariat aux quatre coins du monde.
À travers cet article, découvrez le passionnant métier de traducteur de l’ONU. Quel est l’enjeu de la traduction pour l’ONU et quelles sont les compétences ou exigences nécessaires pour devenir traducteur de l’ONU. Et si vous souhaitez tenter l’aventure, voici comment se déroulent les concours et comment postuler à des fonctions de traducteur au sein de cette institution.
Les missions du traducteur de l’ONU et l’importance de la traduction pour l’ONU
Tâche particulièrement complexe, la traduction à l’ONU se révèle particulièrement exigeante. Les traducteurs doivent faire preuve d’exactitude, d’une maîtrise de la terminologie, mais aussi de lisibilité des rendus autant que de respect des délais de production.
Exaltants au plan intellectuel, les documents à traduire offrent une grande diversité de sujets à traiter : technique, politique, scientifique, social, économique ou juridique, ou encore la paix et la sécurité, le droit de la mer, les statistiques, le développement économique, le droit à l’alimentation…
Le traducteur exercant à l’Organisation des Nations Unies rend compte des activités et des travaux de celle-ci. Il joue ainsi un rôle essentiel dans la diffusion de l’information et de la préservation de la mémoire institutionnelle.
Avant de traduire les documents et procès-verbaux dans les autres langues officielles, les linguistes de l’ONU ont pour mission d’éditer les documents dans leur langue afin de s’assurer d’une clarté, de compréhension, d’exactitude et de cohérence.
Les 6 langues officielles de l'ONU
Le linguiste ONU a aussi la responsabilité d’établir une terminologie normalisée dans les six langues officielles que sont : l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français et le russe.
Quelles compétences pour devenir traducteur de l’ONU ?
Un métier exigeant
Il est demandé aux traducteurs et traductrices de l’ONU une parfaite maîtrise de leur langue principale et, dans la plupart des cas, des connaissances approfondies de deux autres langues officielles.
Hormis d’excellentes compétences linguistiques, curiosité intellectuelle et volonté de maîtriser de nouveaux sujets, le métier de traducteur aux Nations unies requiert un niveau d’exigence important.
Des compétences multiples
Les compétences requises pour le recrutement d’un personnel linguistique des Nations unies sont les suivantes :
- La capacité à rédiger dans un style clair et grammaticalement correct. Il est en effet essentiel de produire des traductions pouvant être facilement comprises par tous, dans la mesure où de nombreux lecteurs et lectrices, en particulier les représentants des états membres, travaillent dans une langue qui n’est pas la leur.
- La maîtrise des techniques de recherche, en consultant les documents de l’organisation et d’autres sources afin d’être informé des évolutions des questions traitées à l’ONU.
- La connaissance approfondie des nombreux domaines d’activité de l’organisation, en particulier : la paix et la sécurité, le développement, les droits de la personne, les questions budgétaires, le droit international et les changements climatiques.
Quel est le salaire d'un traducteur / interprète à l'ONU ?
Le montant du salaire pour ce type d’emploi (class P3) est de 74649 dollars auquel vient s’ajouter un pourcentage variable selon la localisation du poste : +80% pour Genève et New-York, 0% pour Vienne.
Même si ce travail fait appel à des critères d’exigence importants, il propose aux traducteurs de l’ONU un incomparable poste d’observation des affaires mondiales et de la diplomatie internationale. C’est une occasion unique de traiter des textes variés, souvent très médiatisés, permettant aux traducteurs de se spécialiser dans des domaines les intéressant.
Comment postuler/présenter sa candidature pour être traducteur de l’ONU ?
Le dépôt de candidature pour passer le concours
Avant de déposer sa candidature, il est primordial de vérifier que vous respectez les critères d’admissibilité. Les concours sont ouverts :
- aux professionnels des langues ayant une parfaite maîtrise de la langue dans laquelle le concours est organisé,
- aux traducteurs n’ayant pas plus de 56 ans à la fin de l’année durant laquelle le concours a été annoncé.
Après vérification des critères d’admissibilité, il est nécessaire de préparer votre candidature via un accès au portail carrières ONU où vous remplirez votre formulaire de candidature.
Une fois votre candidature finalisée, vous n’avez plus qu’à l’envoyer et un numéro de candidature participant vous sera transmis.
Après dépôt de votre candidature, celle-ci fait l’objet d’un premier examen pour vérifier votre admissibilité au concours pour lequel vous avez déposé votre candidature.
Dans le cas où votre candidature est retenue, vous recevrez des informations supplémentaires sur les prochaines échéances à passer : des épreuves et un entretien d’évaluation des compétences.
Les épreuves et l’entretien d’évaluation des compétences
La première épreuve consiste à évaluer votre capacité à traduire différents textes.
Les épreuves d’évaluation des compétences se déroulent en 2 étapes : pour plus d’informations, rendez-vous sur les pages consacrées aux carrières linguistiques
Après la réussite des épreuves d’évaluation des compétences, vous serez convoqués pour un entretien ayant pour objectif l’évaluation de vos compétences, qualités et comportement et que ceux-ci répondent aux critères de l’exigence des services de l’ONU afin d’assurer d’excellentes prestations professionnelles.
Communication des résultats
Après communication des résultats, les lauréats et lauréates du concours sont inscrits sur la liste d’aptitude correspondante et des offres de postes leur sont proposées au fur et à mesure de la disponibilité dans leur langue et dans leur domaine de spécialisation.
Attention, la patience est de mise pour décrocher un poste de traducteur pour l’office des Nations unies, le délai peut être de plusieurs mois, voire plusieurs années avant de recevoir une offre.
Le métier de traducteur à l’ONU requiert des critères d’exigence importants tant sur la qualité des traductions, sur la terminologie que sur la connaissance des domaines d’activité de l’organisation mais laisse place à un degré d’observation important des affaires mondiales au traducteur.
L’accès à ce métier de traducteur de l’ONU (en anglais United Nations, UN) nécessite l’obtention du concours et la réussite des entretiens d’évaluation des compétences, afin de pouvoir prétendre à des offres de postes vacants dans les services de conférences des Nations unies à New York, Genève, Vienne et Nairobi ainsi que dans les commissions régionales des Nations unies à Addis-Abeba (Éthiopie) et à Bangkok (Thaïlande).