La CGPME ouvre la Chine aux PME
A situation exceptionnelle – la formidable croissance du marché chinois – réaction exceptionnelle : la mise en synergie dans l’opération « Chine 2004 » des principales forces vives concernées par une plus grande internationalisation des PME françaises.
Cette opération doit dans les deux ans qui viennent ouvrir avec prudence et détermination la Chine aux PME.
La France n’est pas assez présente en Chine, les groupes internationaux d’origine française y sont, mais notre économie ne profite pas suffisamment de son époustouflante croissance et des opportunités qu’elle offre. Nous n’arrivons qu’au 14ème rang des fournisseurs d’un pays dont la croissance des exportations est la plus élevée du monde. 4000 entreprises françaises exportent pourtant régulièrement vers Pékin, Shanghai ou Canton et parmi elles, 3000 PME.
Les PME disposent effectivement d’avantages certains pour s’exprimer sur un marché où elles se retrouvent entre elles. La flexibilité, la réactivité dont les PME françaises savent faire preuve sont des valeurs indispensables dans un pays en pleine explosion économique et où efficacité et précipitation se confondent parfois.
Mais avant de s’engager, elles doivent prendre en compte les lourdes contraintes de temps et d’argent. Pour réussir ; il faut pouvoir tenir. Il faut aussi savoir se protéger. La notion de propriété intellectuelle, désormais prise en compte, est encore bien neuve, la contrefaçon représente encore dans les 8% du PIB chinois et emploierait 5 à 6 millions de personnes. Les engagements pris par la Chine à son entrée dans l’OMC devraient, à la longue, limiter le phénomène. Ils permettent déjà de déposer des plaintes désormais prises en considération.
« Au delà de la fascination qu’il exerce sur le mode des affaires, le plus grand marché du monde ne s’approche pas comme les autres » rappelle Olivier Candotti, chef de la Mission Économique de Canton.
Concordance logique en période d’ouverture, les pouvoirs publics chinois cherchent à favoriser la naissance de partenariats avec des PME occidentales. C’est dans ce sens qu’œuvre le CCPIT (Conseil Chinois pour le Développement du Commerce International) lorsqu’il se rapproche de la CGPME.
Dans les deux années qui viennent, plus d’un million de PME sauront que, si elles en ont les moyens matériels et humains, pour peu qu’elles disposent d’une idée ou d’un produit intéressant pour le marché chinois, elles seront assistées, entourées, aidées pour y faire leurs premiers pas. Combien iront jusque là ? « Si nous motivons quelques dizaines de PME capables de s’y lancer et d’y réussir, nous aurons atteint nos objectifs » déclare Yves Capelle, le nouveau Président de la Commission Internationale de la CGPME, surnommé « Monsieur Chine 2004″…
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