La traduction utile
La question de l’utilité de la traduction se pose dans toutes les langues mais plus particulièrement et plus évidemment en anglais cette langue est devenue véhiculaire. Ne pas communiquer en anglais revient à se couper du monde. En conséquence, on traduit de plus en plus, tout, et parfois n’importe quoi et n’importe comment.
L’anglais contrairement aux autres langues est tellement utilisé que le recueil des données effectué par la machine, comme Google Translate, est plus performant que pour les autres langues.
La traduction automatique gratuite, qui doit exister pour permettre d’appréhender sans frais le sens général de nombreux documents, n’a pas, jusqu’à présent, permis d’améliorer l’image de l’industrie de la traduction car certains s’en servent pour traduire mot à mot (ex : poulet de loué = rented chicken !) sans se rendre compte qu’ils font rire, qu’ils écrivent des non-sens ou que leur traduction est incompréhensible.
Cet état de fait est désastreux : la présence de mots anglais dans un texte ne le rend pas lisible, voire compréhensible pour un anglophone.
Toute la problématique réside dans : Pourquoi ? Pour qui traduit-on ?
Pour moi, il y a trois cas de figure que nous allons décliner et commenter.
- Lorsqu’il est nécessaire que le texte soit traduit en anglais mais que la traduction ne sert à rien, c’est un peu comme avoir un vase de fleurs artificielles : pas besoin d’en prendre soin. La traduction donne juste l’impression que vous êtes une entreprise internationale comme les fleurs qui ajoutent couleur et gaité, et après tout, cela peut suffire à faire illusion. Dans ce cas inutile de faire appel à un professionnel.
- Lorsque la qualité rédactionnelle, la finesse et les nuances du texte ne sont pas importantes ; lorsque la traduction ne comporte aucun enjeu, sert simplement à communiquer, à aborder un sujet dans son ensemble, mais doit malgré tout être compréhensible ; dans ces cas, une traduction machine permettra – une fois post-éditée – de tenir ce rôle. Elle pourra même bien le remplir si la post-édition est sérieuse. Cela est vrai notamment pour les textes techniques (les boulons et les rondelles présentent peu de pièges)
- En revanche dans tous les autres cas : textes rédactionnels, documents juridiques et financiers, sites internet, documents imprimés,…, traduire sans y mettre une âme c’est-à-dire sans réellement chercher le mot juste, est contre-productif. Les textes juridiques sont faits de coutumes et de subtilités. Les textes rédactionnels doivent être lus avec plaisir, ils doivent susciter l’intérêt et être « localisés », c’est-à-dire en accord avec le contexte culturel de la langue pour avoir un impact. Les sites Internet doivent générer non seulement des clics et des leads mais de la confiance. Les documents imprimés constituent une image de l’entreprise qui perdure et si celle-ci est mauvaise …
Il est par conséquent important de savoir pourquoi on traduit. Mais aussi de savoir pour qui.
Critère 1 : Le registre de langage et la phraséologie diffèrent suivant le public visé. On ne traduit pas un discours comme on traduit un document écrit. On ne traduit pas le discours d’un politique comme celui d’un sportif. On ne traduit pas un mode d’emploi comme une publicité. Non seulement la compétence « technique » est différente mais la compétence stylistique aussi.
Critère 2 : la fiabilité du traducteur. Quel est l’intérêt de recevoir une excellente traduction si la date de forclusion de l’appel d’offres est passée ou si l’imprimeur ne peut plus travailler dans les délais impartis ?
Pour réaliser une traduction « utile » il faut tenir compte de tous ces paramètres. Une seule et même personne ne peut pas traduire tout, tout seul et cela, même dans sa langue maternelle.
L’intervenant doit être choisi en fonction de :
- La finalité de la traduction
- Du délai de traduction
- De la compétence technique du traducteur
- De sa qualité rédactionnelle
Inutile d’aller au marché en robe du soir et peu recommandé d’aller à l’Élysée en tongs
La traduction utile est adaptée au contexte et son rapport prix/enjeu est juste.
Le devoir d’une entreprise de traduction digne de ce nom est de vous conseiller pour que votre traduction vous soit utile.
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