Les contraintes de la traduction financière
Si le langage financier s’est progressivement vulgarisé pour le commun des mortels, il n’en va pas de même pour les documents utilisés par les entreprises. Qu’il s’agisse des états financiers, des livres de comptes ou de documents de vente, la terminologie est spécifique et précise. Pour faire face aux nombreux défis de la traduction financière, le linguiste doit faire preuve de rigueur, de déontologie et disposer de connaissances avérées en finance.
La terminologie propre à la traduction financière
Le vocabulaire financier a la particularité de varier d’un pays à l’autre, influencé notamment par la législation. De plus, il fait appel à de nombreux anglicismes, qui n’ont pas toujours de traduction et qui reste en anglais dans les textes français (par exemple). Si les mots cash outflow, short term loan ou broker ne vous évoquent rien, nous vous suggérons de faire un tour du côté de cet article sur le vocabulaire de l’anglais financier.
Le linguiste est donc guidé par un souci de cohérence. Ses traductions doivent traduire fidèlement l’esprit des documents source, mais il doit aussi s’assurer de la cohérence de l’ensemble des documents d’une entreprise. C’est particulièrement important pour les documents financiers qui doivent être produits à intervalles réguliers, comme les bilans annuels. Enfin, la terminologie utilisée doit respecter les normes financières internationales et locales.
Et pour parfaire votre prononciation, nous vous conseillons de visionner la vidéo suivante :
La traduction financière des chiffres
L’utilisation des décimales, la place de l’unité monétaire, l’ordre des dates sont autant de pièges rencontrés par le linguiste. L’anglais place un point avant les décimales, alors que le français utilise une virgule. De même, les américains utilisent le format mois/jour/année pour les dates, alors que beaucoup de pays ont le format jour/mois/année.
Une virgule mal placée peut mettre en péril les comptes annuels d’une société. Lorsque le traducteur traduit des documents comptables, les chiffres sont aussi importants que les mots, voire plus. Le traducteur doit donc faire preuve de rigueur et veiller à ce que le format idoine soit utilisé dans l’ensemble des documents traduits.
Le besoin de confidentialité et de sécurité
Les documents financiers contiennent des données sensibles dont la publication doit être maîtrisée par l’entreprise. Selon l’article 226-13 du Code pénal français, ces informations tombent sous le couvert du secret professionnel. Il s’applique à toutes les informations non publiques, qu’un accord de confidentialité ait été signé ou pas. Des accords de non-divulgation spécifiques peuvent aussi être signés avec les personnes en charge de votre dossier. Ces accords sont généralement prévus par les sociétés de traduction professionnelles.
La confidentialité et l’intégrité de vos données doivent aussi être garanties contre les risques de piratage informatique. Pour pallier le manque de sécurité des courriers électroniques non cryptés, les sociétés de traduction sérieuses utilisent différents systèmes, notamment le cryptage des communications.
La traduction financière, une discipline aux multiples contraintes
En plus d’une expertise financière et d’une connaissance approfondie d’une ou plusieurs langues étrangères, le traducteur financier fait parfois face à d’autres problématiques. C’est notamment le cas de la diversité des formats de fichiers dont il est difficile d’extraire les informations nécessaires. Cela le ralentit dans son travail, alors que les délais de traduction sont souvent courts, et imposés par le client qui fait face aux échéances légales pour la publication des documents financiers.
Vu la diversité des compétences nécessaires et l’importance des documents à traduire, les entreprises font appel aux sociétés de traduction professionnelles spécialsées en traduction financière et économique, disposant de l’expérience et des outils nécessaires pour faire face aux contraintes de ce type de mission.
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