Traduction financière : les erreurs à éviter !
S’il existe un domaine où une erreur de traduction peut avoir des conséquences fâcheuses, c’est celui de la traduction financière. Une simple virgule ou la mauvaise interprétation d’un mot peut remettre en cause un contrat ou faire frémir les plus grands marchés boursiers. Faux-amis, contresens ou erreur de ponctuation, voici un florilège des erreurs qui peuvent affecter les documents financiers lorsque leur traduction n’est pas assurée par un linguiste spécialisé.
Le faux-ami
En 2010, le cours de l’euro a brièvement chuté en raison d’une simple erreur de traduction financière. A l’époque, la devise européenne reculait face au dollar. Interrogé sur cette tendance négative, François Fillon déclara à la presse qu’il ne voyait « que de bonnes nouvelles dans la parité entre l’euro et le dollar ».
Le terme « parité » a plusieurs sens en français. S’il désigne généralement l’égalité parfaite entre deux choses, il est parfois utilisé pour désigner le taux de change entre deux monnaies. C’était le sens que François Fillon voulait lui donner. Mais les agences de presse anglophones ont retenu sa signification la plus courante, et l’ont traduit par « parity ».
Croyant brièvement que le gouvernement français plaidait pour qu’un euro s’échange contre un dollar, les marchés boursiers se sont emballés : la vente massive d’euros précipita sa chute, obligeant Matignon à faire une déclaration pour préciser les propos du Premier ministre.
Découvrez, en vidéo, deux autres exemples de faux-amis ayant causés des erreurs de traduction, pas seulement financière, et qui ont eu de très lourdes conséquences :
- Le choix d’un nom pour le modèle d’une voiture : https://www.youtube.com/watch?v=SwEpJBdim-k
- La catastrophe d’Hiroshima : https://www.youtube.com/watch?v=_U7k2v7IzI0
La méprise sur les chiffres
En 2005, le cours du dollar américain a rapidement chuté, pour remonter drastiquement quelques heures plus tard, lésant au passage de nombreux investisseurs. De Hong-Kong à Londres, les plus grandes bourses se sont affolées suite à l’erreur d’un traducteur non spécialiste de la traduction financière, et visiblement peu habitué à la lecture des statistiques.
L’article d’origine, rédigé en chinois, analysait l’impact supposé d’une appréciation du Yuan, c’est-à-dire d’une augmentation de sa valeur face au dollar. Dans la traduction en anglais, il n’était plus question de suppositions, mais d’affirmations. Croyant que la Chine avait décidé de réévaluer sa monnaie de 1,26 % en un mois et de 6,03 % en 12 mois, les cambistes ont massivement vendu des dollars pour acheter des monnaies asiatiques. Quelques heures plus tard, suite aux investigations des grandes agences de presse, ils se précipitaient pour racheter des dollars.
Des détails qui font la différence pour une traduction financière
D’autres fautes, moins rocambolesques, peuvent aussi créer la confusion, ou fortement léser une entreprise.
De façon étonnante, ces erreurs portent sur les chiffres. Si « 1 » s’écrit « 1 » dans la plupart des langues, l’usage des séparateurs décimaux est source de méprise, en particulier le point et la virgule. Le premier est utilisé par les anglo-saxons et en Asie, alors que le second est d’usage en Europe. Ainsi, « 25,000 » se lira « vingt-cinq mille » dans un document anglais, mais signifiera « vingt-cinq » dans un texte français.
- Vous pourriez penser que cette difficulté peut être facilement résolue par l’écriture des nombres en toutes lettres. Ce n’est pas toujours le cas. Ainsi, « billion » désigne « mille milliards » dans les systèmes qui utilisent l’échelle longue – notamment en Europe – et « milliard » dans les systèmes qui utilisent l’échelle courte – comme aux Etats-Unis.
Ces subtilités peuvent être coûteuses pour une entreprise, lorsqu’elles ne sont pas identifiées par le linguiste. Confier la traduction de vos documents financiers à une société de traduction professionnelle vous garantira la qualité et la fiabilité du travail effectué.
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